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    « Le Silence des communistes » d'après Vittorio Foa, Miriam Mafaî et Alfredo Reichlin.
    Spectacle de Jean-Pierre Vincent.
    TNP - Villeurbanne.

    Lecture de lettres, entre trois interprètes Vittorio Foa, Myriam Mafaï et Alfredo Reichlin.
    Un militant de la gauche syndicale, Vittorio Foa, et deux ex-membres du Parti communiste italien de la génération de l'après - seconde Guerre mondiale, Myriam Mafaï et Alfredo Reichlin. La pièce essaie de répondre aux questions suivantes : « D'où vient ce silence des communistes italiens ? Les erreurs engendrées par l'idéal communiste? N'y a-t-il pas des mots à dire sur le vingtième siècle, les espoirs, les massacres, les réussites..». Au centre des ses préoccupations, il y a le contraste entre l'histoire du PCI et le silence qui a suivi son auto - dissolution. 

    Sur scène, peu de décor : une table, des drapeaux rouges, des livres et des chaises. On a l'impression de se trouver dans un des locaux du parti. Les trois comédiens (Melania Giglio, Jean-Claude Leguay, Charlie Nelson) nous tiennent en halène par l'analyse profonde. Nous sommes conviés à un effort d'honnêteté et de lucidité, pour expliquer la déshérence du PCI. Chacun clarifie sa position et envisage le présent et le futur. Les paroles sont fortes. Une authentique réflexion d'une heure quarante.

    Alfredo Reichlin répond à Vittorio.
    "
    Que faire ? Rappelons-nous que dans la vie il n'y a pas de problèmes insolubles. L'important - comme tu dis - est que si nous voulons que les choses s'améliorent, nous devons penser que les choses peuvent s'améliorer. Il est temps, donc, de choisir entre un monde de possibles et un monde de l'échec. Alors, essayons de faire ce choix.
    En attendant, ces possibles existent-ils ? Je crois que oui, au moins potentiellement. Cherchons à ne pas nous tromper. Existe-t-il une raison fondamentale pour qu'une nouvelle gauche devienne essentielle à l'époque de la globalisation ? Je la vois en ceci : il n'est pas vrai que la défaite du communisme marque la « fin de l'Histoire », c'est-à-dire la fin des alternatives possibles au monde actuel. Regardons autour de nous. Tout autre chose qu'une « fin de l'Histoire » !
    Tout nous parle d'une nécessité de redéfinir le bien commun et les lignes d'évolution de la société face à des faits immenses dont la nouveauté consiste justement à remettre en jeu bien autre chose que les gouvernements :
    L'évolution même de la société humaine et de son destin. Pensons aux problèmes énormes que posent les bio-sciences ; au risque d'épuisement des ressources naturelles, ; au fait que le capital social compte plus que l'argent. Il s'agit donc de redéfinir les principes éthiques sur la base desquels vivre ensemble, et les nouvelles responsabilités envers la communauté. Es-tu d'accord ?
    Je ne sais pas si, dans le monde d'hier, la gauche s'est trouvée face à une tache analogue. Peut - être que oui, s'il est vrai qu'à l'époque aussi l'avènement de l'industrialisation s'est présenté comme une force irrésistible. Car elle a bouleversé des habitudes séculaires, elle a jeté dans les taudis des périphéries urbaines des millions de paysans arrachés à leur monde et à leurs antiques identités religieuses et culturelles. Dans les usines et les mines, il n'existait pas d'horaires de travail. L'exploitation du travail des enfants était normale. Il suffit de relire certaines pages de Dickens ou de Zola. Quel pouvoir avaient dons les premières luttes ouvrières pour s'opposer à la puissance inouïe des maîtres des machines ?.... »

    Interview de Jean - Pierre Vincent sur la radio Mix :
    http://www.radio-mix.com/podcast.php?id_rubrique=19


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    [Au TNP]

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    Thomas Sankara, La Lutte en Marche.

     Métro Grand Boulevards, Théâtre Nord Ouest - Paris. 

    Entrez dans les maux, la révolte, les discours de Sankara à travers la pièce « Thomas Sankara, La lutte en Marche ».

    Révolutionnaire burkinabé, il incarne le changement de ce pays africain. Arrivé en 1983 au pouvoir et assassiné en 87 lors du coup d'Etat de Blaise Compaoré.

    Un interprète (Carlos Ouedraogo), trois musiciens (Sidi Ag. Issa, Agadez, Abdoulaye Traoré à la guitare).
    Entre les quatre, une sorte de complicité naît pour faire revivre les discours de Sankara. Carlos, seul, ouvre la porte de l'histoire du « Pays des hommes Intègres » (Burkina Faso). De là, la parole ne cesse de se dérouler comme une pelote de laine, jusqu'au moment tragique du héros. La diction marque le profond souvenir. Les mots sont réalistes, mis en évidence par les notes musicales des rythmes africains  - touaregs, créant un moment dépaysant. Il n'y a pas de décor, mais un espace sculpté par les lumières, le son et le mouvement des quatre protagonistes, qui crée dans l'imagination ce pays africain....


    Son : de Sidi Ag.Issa


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  • La liberté de l'art n'est un don
    ni de la politique ni du pouvoir
    Ce n'est pas des mains du pouvoir que l'art obtient sa liberté.
    La liberté existe en nous, nous devons lutter pour la liberté,
    seuls avec nous mêmes, dans notre plus intime intérieur,
    dans la solitude
    et la souffrance.
    C'est la matière la plus délicate
    de la sphère de l'esprit.


    - Tadeusz Kantor -


    < Changez-vous les idées avec A Court de Forme! >



    A COURT DE FORME, manifestation artistique
    du 15 avril au 10 mai 2008 à L'étoile du nord


    A COURT DE FORME est un spectacle composé de 5 formes courtes.

    On découvre donc chaque soir 5 univers, 5 histoires qui s'entrechoquent, se répondent.

    A COURT DE FORME est aussi une manifestation, qui alterne les formes courtes, propose des évènements avant la représentation, organise des ateliers gratuits et ouvert à tous.

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    En plus...

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    A l'Etoile du Nord.
    16 rue Georgette Agutte.
    75018 Paris.
    M 13: Guy Môquet

    Demandez le programme : http://www.etoiledunord-theatre.com/doc/DP%20ACDF.pdf

    Plus d'infos > http://www.etoiledunord-theatre.com/spectacles/detailSpec.ips?Titre=A%20Court%20de%20forme

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  • "Le monde de la culture entre en scène

    Spectacle vivant . Journée de mobilisation du monde de la culture. Musiciens, acteurs, danseurs, chorégraphes, metteurs en scène, directeur de structures dénoncent le désengagement de l'État et l'absence d'une politique culturelle.

    Théâtre de l'Odéon, mercredi matin. Tout le théâtre public dans sa diversité s'est retrouvé pour signifier son inquiétude, son indignation comme sa détermination à ne pas assister, les bras croisés, à l'asphyxie de la politique culturelle, au démantèlement des missions de création et d'action culturelle. Après le monde du cinéma (lire l'Humanité du 22 février), celui du spectacle vivant, à l'appel de nombreuses organisations professionnelles et syndicales, se retrouvera aujourd'hui pour dénoncer « le désengagement de l'État », « le détricotage du maillage artistique et culturel qui renforce les inégalités territoriales ».

    Première riposte

    Ne faut-il pas voir, dans cette mobilisation massive, une première riposte à la hauteur des inquiétudes suscitées par la lettre de mission de Sarkozy à la ministre de la Culture (lire notre édition du 17 janvier) ? Inquiétudes largement confortées par des premières coupes budgétaires sévères à l'encontre des structures publiques. Inquiétudes confirmées après les Entretiens de Valois, le 11 février dernier, où la ministre parle de « fin de cycle ». Inquiétudes devant ce que d'aucuns qualifient de fuite en avant d'un ministère qui subit sans broncher les oukases présidentiels.

    Au ministère justement, on cache mal sa fébrilité. « Non, la ministre de la Culture n'est nullement inquiète », nous dit-on. La conférence de presse convoquée à peine celle de l'ensemble des acteurs du théâtre public à l'Odéon terminée, ainsi que son apparition, à la toute dernière minute, au Soir 3 de mercredi ? « Pour réagir. Mme Albanel a ressenti l'envie et le besoin de ce qu'elle estime être vrai. » Et d'affirmer, non sans un certain aplomb, qu'il n'y a « pas de désengagement de l'État ; pas de baisse de subventions ; pas d'absence de politique culturelle ». Toutes les baisses pointées après soustraction-addition-soustraction, tous ces clignotants au rouge, toute cette mobilisation relèveraient donc du simple « ressenti ». La ministre évoque une augmentation de 40 % sur les dix dernières années en omettant de préciser que son périmètre d'intervention s'est considérablement élargi. Faire du plus avec du moins, tout un art. Car le compte n'y est pas.

    Sur le terrain, pas un jour ne se passe sans que les mesures budgétaires se soldent par l'annulation de projets, la réduction, voire l'annulation des interventions en milieu scolaire, du travail de proximité en direction des publics, de l'accueil en résidence de compagnies de théâtre, de danse ou de musiciens. Toutes choses qui figurent, pourtant, dans le cahier de charges du contrat qui lie les directeurs de structures publiques à l'État. D'un côté, les discours alignent sans sourciller des déclarations flatteuses... aussitôt contredites par la réalité du terrain. Mais la mobilisation des acteurs du monde de la culture dépasse largement les seules questions budgétaires, aussi cruciales soient-elles. Après la réforme de l'intermittence - qui a éjecté du système d'assurance chômage des dizaines de milliers d'artistes et techniciens -, après les baisses du budget, après la marche forcée vers un désengagement de l'État, c'est l'existence même d'un ministère de la Culture qui suscite moult interrogations. Pendant cinquante ans, la France s'est affirmée comme l'une des nations les plus audacieuses en matière de création artistique grâce, notamment, à son réseau public unique de la culture, qui a révélé de grandes figures du théâtre comme de la danse. Grâce au maillage artistique et culturel qui atteint l'ensemble du territoire, du centre-ville des grandes métropoles aux zones rurales les plus reculées.

    Or, ces derniers temps, il est de bon ton de stigmatiser ces « artistes » qui se plaignent mais crouleraient sous l'argent public. De montrer du doigt les théâtres publics qui seraient vides. De se répandre sur l'échec de la démocratisation culturelle. Quand on veut tuer son chien, on l'accuse de la rage. C'est bien connu. Les acteurs de la culture ne sont pas dupes de ces tentatives de division. Ils savent que les enjeux qui les rassemblent aujourd'hui sont bien plus importants que leurs différences. Que si le système mérite d'être réexaminé, il ne peut l'être de cette manière, violente et insultante. L'idée d'une loi de programmation a été évoquée l'autre matin à l'Odéon. La journée d'action d'aujourd'hui ne se contentera pas de sonner l'alarme."

    (Pris dans L'huma - 29/02/2008)

    A écouter l'interview de Jean Pierre Vincent et Stanislas Nordey aux micros des matins de F.Culture
    http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/matins/fiche.php?diffusion_id=60338

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