• "Requiem pour une nonne"
    de Albert Camus d'après William Faulkner
    Mise en scène Jacques Lassale
    Avc Marie Josée Croze (Temple Drake), Scali Delpeyrat(Gowan Stevens), Martine Maximin(Nancy Manigoe),Jacques Lassale(oncle Gavin)..

    L'histoire commence par celle écrite par William Faulkner "Sanctuaire", se déroulant sept ans auparavant.
    On découvre Temple Drake, jeune collégienne américaine de bonne famille, qui rejoint en cachette son petit ami Gowan Stevens pour une virée en auto. Gowan, totalement ivre, provoque un accident. Le jeune couple trouve refuge chez des sordides personnes. C'est là que Temple est enlevée, puis sequestrée dans une maison close par un gangster dégénéré, Popeye.

    Dans Requiem pour une nonne, on trouve Temple, qui après sa séquestration, a épousé Gowan, responsable de son infamie.
    Le rideau se lève sur la condamnation à mort de Nancy Manigoe, leur nurse, une ancienne prostituée noire, pour meutre de leur petite fille. Mais la veille
    de l'éxécution de Nancy, sous la pression de son oncle Gavin, avocat de la criminelle, Temple Drake fait éclater au grand jour la vérité...

    =>
    Histoire intérressante traitant de sujets provocateurs, en particulier sur
    le milieu social, la prostitution et la descrimination. De bons acteurs tels que Marie Josée Croze, Scali Delpeyrat..
    Dommage que Lassale n'est pas pris un parti plus engagé sur l'histoire de la prostituée.
    Et il aurait pu laisser sa place d'avocat à un autre comédien, plus actif et mieux dans son rôle, comme Philippe Bianco interprétant M.Tubbs, petit rôle mais ayant une bonne présence sur scène..

    Donc Avis aux Lyonnais/Lyonnaise..
    Si vous ne savez pas quoi faire, cette piéce est au Théâtre national populaire (TNP) à Villeurbanne jusqu'à dimanche 22..
    Allez y !! ;-)


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  • "Richard III"
    de William Shakespeare
    Mise en scène Philippe Calvario
    Avc Philippe Torreton, Régis Laroche, Martine Sarcey, Anne Bouvier..

    l'Histoire :
    Pour devenir roi, Richard d'York assassine méthodiquement les rivaux, son frère Clarence, les enfants du Roi Edouard IV, Lady Anne.. Couronné sous le nom de Richard III, il règne par le meurtre et l'infamie mais la révolte arrive.  
    Fou sanguinaire, criminel, tyran, comploteur, tel est le Richard III.

    "Un cheval, mon royaume pour un cheval".

    => Adaptation moderne, superbe mise en scène de Calvario,une ré-interprétation actuelle de Richard III, offrant une touche de légèreté et d'humour par ces anachronismes.  Un texte vivant bourré de splendides comparaisons. 4h de spectacle où les comédiens sont magnifiques..
    A VOIR !!

    (Amandiers à Nanterre/Célestins à Lyon)
     


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  • "Phaedra's Love" de Sarah Kane.

    Mise en scène de Renaud Cojo
    avec Claude Deglianme, Thierry Frémont...
    Théâtre de la Bastille (2000)

    Une mise en scène décapante
    Une histoire bouleversante
    Une pièce qui m'a affligée (la 1ere!!Mais c'est à voir)

    Sarah Kane reprend l'histoire de Sénèque/Racine, pour la transformer en une pièce contemporaine où les es personnages classiques sont de vulgaires prête-noms :  les adolescents travaillent devant la télé en bouffant des chips.
    Phèdre, Hippolyte, Thésée, le triangle tragique, du moins les noms des trois personnages de la tragédie de Sénèque/Racine, sont bien présents mais dépouillés de toutes leurs caractéristiques.

    L'histoire par Sénèque :
    Phèdre est mariée à Thésée, qui a eu un fils, Hippolyte, de sa première femme Ariane. Phèdre tombe amoureuse d'Hippolyte, qui repousse ses avances. Se sentant délaissée, Phèdre se suicide, laissant une lettre qui accuse Hippolyte d'avoir cherché à la violer. Thésée croit son fils coupable et demande sa mort. Voilà pour l'histoire.

    Aperçu de la mise en scène de Renaud Cojo :
    La première scène débute par le prince Hippolyte scotché à l'écran, télécommande en main, cheveux hirsutes et barbe, se branle.
    Pour signifier sa déchéance et lui donner un air de camé véritable, le personnage se goinfre de chips. Le monde contemporain, dans cet environnement tout de rouge clinquant est signifier par la présence d'une télé, qui sera tout le temps allumée...

    Lorsque on sort de cet univers corrosif, on se dit que c'est la dernière fois que l'on y mettra les pieds.
    Et bien, détrompez vous..
    Des pièces décapantes comme celles-ci vous restent gravées!
    Pourquoi rester toujours dans le classique, et  jamais sortir des sentiers battus ?
    Les premières fois, on se sent mal à l'aise surtout dès les premières minutes, on visionne Hippolyte en train de se masturber devant vous en direct, c'est plutôt trash !
    Au fil des heures, le texte de Sénèque prend place, vit grâce aux remarquables comédiens dont C. Deglianme et T.Frémont que l'ont peut voir dans « Les Démons de Jésus ».
    Des mises en scènes incisives, virulentes, parfois morbides (comme les mes de Rabeux) mais je pense qui valent la peine d'être vues et revues..
    Si vous êtes plutôt public « coincé », abstenez vous !
    Enfin, pourquoi pas ?
    Le théâtre est un monde si riche qu'il ne faut pas rien esquiver :-))
          
     
    Photo : Thierry Frémont en Hippolyte.


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  • Aujourd'hui s'est déroulée une rencontre avec le comédien Philippe Torreton, le Richard III de Shakespeare, Robert des Rois Maudits, Scapin de Molière, Henri V de Shakespeare, Conan ds le film de Tavernier.
    Un acteur passioné par le théâtre, possédant une fougue impressionnante.
    Un homme simple, sans orgueil, qui aime son métier avec passion et qui nous fait partager à tout instants ses émotions, ses sentiments.
    Un comédien plutôt réservé toutefois ayant un engagement important dans le monde politique mais aussi dans l'éducation afin que tous individus de milieu social différents puissent un jour aller au théatre, de découvrir un univers si peu connus des français...donc peut être le nouveau jean Vilar est là ? qui sait !  


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  • Il abandonne ses études de lettres et se rend à Paris en 1932 oû il suit les cours de philosophie d'Alain, et de théâtre de Charles Dullin. Après avoir été codirecteur du théâtre ambulant La Roulotte, il fonde sa propre compagnie, la Compagnie des Sept, en 1943. En 1942 il a monté sa première pièce : La Danse de mort, de Strindberg.

    En 1945, Meurtre dans la cathédrale, de T.S. Eliot, créé au Vieux Colombier, impose Vilar comme acteur et metteur en scène au public et à la critique.

    En 1947 il fonde le Festival d'Avignon.
    En 1951 il est nommé à la tête du Théâtre National Populaire. Son objectif est de faire venir à Chaillot un public populaire, au moins 2500 personnes chaque soir, à un prix très bas. Il créé l'association des Amis du Théâtre populaire, et fonde la revue Bref. Vilar réussit à associer au théâtre les notions de fête, de cérémonie et de service public.

    Ses mises en scène se basent sur un complet dépouillement scénique : pas de décor, un éclairage très contrasté et proche du travail des expressionnistes, des costumes flamboyants. Il prend souvent des peintres comme collaborateurs. Le théâtre doit être à la portée de tous. Il recherche un nouveau public, un théâtre socialement unificateur. "Il s'agit de faire une société, après quoi nous ferons peut-être du bon théâtre".

    A partir de 1961, le TNP se politise. Vilar choisit de monter Antigone, de Sophocle, Arturo Ui, de Brecht, l'Alcade de Zalamea, de Calderon, et une adaptation de la Paix, d'Aristophane, toutes pièces qui traitent du fascisme, de la justice militaire, ce au moment précis de la guerre d'Algérie.
    En 1963 le mandat de Vilar au TNP prend fin. Il se consacre entièrement à Avignon.

    En juillet 1968 quelques centaines de contestataires venus de Paris envahissent le festival, gênent les représentations en réclamant l'engagement révolutionnaire des artistes, et cherchent à obliger Jean Vilar à prendre position. La troupe du Living Theater quitte Avignon, mais Vilar parvient à sauver le festival, rappelant que "pendant la Révolution Française, entre 1789 et 1795, les théâtres ont joué tous les soirs".

    Jean Vilar meurt en 1971. Une multitude de théatres, de centres culturels et d'écoles portent aujourd'hui son nom. Preuve comme il le disait souvent que «Le poète a toujours le dernier mot.»


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