• "Dunarea" - Bucoviba Club

    http://www.bucovina.de/

    votre commentaire

  • Que va devenir la culture?
    Et encore, on ne mentionne que ceux qui reçoivent des subventions, mais les autres???


    L'Assemblée proclame " 4 sur 20 à la ministre"

    Le monde de la culture sort du silence et entre en résistance

    Face à une droite décomplexée, il faut un secteur culturel décom- plexé ! »
    « Qu'attendons-nous, que nous soyons cinéastes, écrivains, acteurs, metteurs en scène, pour travailler ensemble et revendiquer la défense de la diversité culturelle ? »
    « La situation est suffisamment grave pour entrer en résistance. » « Puisque la mode est à la distribution de notes, notons mal, attribuons un 4/20 à la ministre ! »

    C'était au Cirque d'Hiver, lundi dernier, échanges entendus pendant toute cette journée qui a réuni les professionnels d'Île-de-France. Le ton est plus que donné. Il est le même partout où le monde de la culture se retrouve ces derniers temps.

    Passé l'état d'abattement, il sort de ce désarroi dans lequel il était plongé depuis la lettre de mission du président à la ministre de la Culture, en plein mois d'août, jusqu'aux mesures budgétaires annoncées.

    Passée la stupeur, les premières réactions ont eu un effet boule de neige. Il y eut une première réunion mi-novembre au théâtre du Rond-Point avec tous les employeurs du spectacle vivant public et privé pour réclamer un « Grenelle de la Culture » au Président de la République.

    À quelques jours d'intervalle, au Cinéma des cinéastes, les professionnels se sont retrouvés, toujours sur le même sujet. Puis ce fut le tour des exploitants, réalisateurs et producteurs qui, lors du festival de cinéma de Vendôme, début décembre, après la baisse annoncée des crédits affectés aux directions des affaires culturelles (DRAC) pour les festivals, associations régionales de salles, circuits itinérants, ont exprimé leur indignation.

    On peut aussi mentionner le coup de gueule de Bartabas qui a furieusement réagi à l'annonce de la réduction de son budget par la DRAC. La rencontre vendredi dernier du Saint-André-des-Arts ainsi que la réunion au Cirque d'Hiver sur l'initiative du conseil régional d'Île-de-France ont abouti à deux appels convergents sur le fond comme sur la forme.

    Enfin, les appels du Synavi, de la CGT-spectacle et culture participent de ce qu'il faut appeler l'amorce d'un mouvement de résistance à la politique violente de détricotage de la politique culturelle qui a prévalu jusqu'ici.

    Le diagnostic avancé par Sarkozy valide sans autre forme de procès « l'échec de la démocratisation culturelle » et préconise, pour y remédier, de « veiller à ce que les aides publiques à la création favorisent une offre répondant aux attentes du public ».
    Pour cela, il ordonne au ministère « d'exiger de chaque structure subventionnée qu'elle rende compte de son action et de la popularité de ses interventions, de leur fixer des obligations de résultats et d'empêcher la reconduction automatique des aides et des subventions ».

    Des propos qui ont provoqué l'indignation de Jean-Claude Fall, metteur en scène et directeur du CDN de Montpellier qui, dans la Lettre du spectacle du 30 novembre 2007, écrit :
    « Tout le métier est ulcéré par le contresens véhiculé sur l'échec de la démocratisation culturelle. Il y a vingt-cinq ans, à Montpellier, on trouvait un théâtre avec 25 000 spectateurs. Aujourd'hui, sur le même périmètre on doit avoir entre 500 000 et 700 000 spectateurs. Si stagnation de l'effort de démocratisation culturelle il y a, c'est celle de l'effort financier de l'État et des collectivités. »

    (...)

    Tous revendiquent une politique culturelle offensive, audacieuse, socle indispensable à la diversité culturelle. Préserver le maillage existant, inventer d'autres modes d'action et d'accompagnements culturels, aider la création tout en remettant sur le tapis le fonctionnement des structures de financement et de répartition des aides, voilà quelques pistes de réflexions qui émanent de ces différents débats. Sarkozy pensait qu'il avait les coudées franches. Le vent semble avoir tourné. Premier avis de tempête sur le monde de la culture."

    ***

    - Pour les subventions de fonctionnement,

    moins 330 000 euros pour l'Odéon ;
    moins 375 000 à Chaillot ;
    moins 475 000 à la Comédie-Française ;
    moins 250 000 au Théâtre national de Strasbourg ;
    moins 250 000 au Théâtre national de la Colline ;
    près d'un million en moins pour la Cité de la musique ;
    moins 300 000 pour l'École des beaux-arts de Paris ;
    moins 1 100 000 au parc de La Villette ;
    moins 631 936 à Monum ;

    - Autres soustractions.

    La Scène nationale de Bar-le-Duc perd 150 000 euros sur les 300 000 qu'elle recevait.

    Les Centres dramatiques nationaux de la région parisienne perdent 3 %, résultat de + 2 % d'engagement de l'État et de - 4 % de gel du même État.
    C'est ainsi au Théâtre de la Commune à Aubervilliers et au Théâtre des Amandiers à Nanterre.

    moins 120 000 euros pour le CDN de Montpellier.

    Un cas mérite d'être souligné, le Théâtre de la Bastille que dirige Jean-Marie Hordé dont on connaît les choix de créations si originaux. Fin 2008, il sera au bord d'un dépôt de bilan si l'intervention nationale ne l'épaule pas.

    - En Rhône-Alpes, c'est moins 6 % pour l'ensemble des institutions et structures, soit moins de 2,4 millions d'euros dont :
    moins 140 000 pour la MC2 de Grenoble
    moins 120 000, pour le Centre dramatique de Saint-Etienne

    (L'Humanité Janvier 2008)

    Cap au pire : http://www.humanite.fr/2008-01-17_Tribune-libre_Cap-au-pire

    Citation : Ernst Toller


    votre commentaire



  • "Et on criera" - Sur un autre Ton

    Chez les excellents -"Tournée Générale" :  http://www.tourneegenerale.net/

    1 commentaire
  • Hebergeur d'images
     
    "
    En 2005, les citoyennes et les citoyens de notre pays et des Pays-Bas ont refusé la « constitution » européenne que les chefs d'Etat de gouvernement avaient adoptée. Dans plusieurs pays, elle n'a jamais été ratifiée. Fin juin 2007, les chefs d'Etat et de gouvernement ont lancé une procédure éclair pour un nouveau traité européen, sans débat populaire, sans referendum.

    Contrairement à ce que dit Nicolas Sarkozy, ce n'est pas un « mini-traité ». Sous un autre nom et une autre forme, il reprend l'essentiel de la « constitution » rejetée.

    Contrairement à ce que dit Nicolas Sarkozy, « le respect de l'économie ouverte de marché où la concurrence est libre » restera la pierre angulaire de la construction européenne à laquelle tout est subordonné. Aucune des principales exigences soulevées dans le débat sur le traité constitutionnel n'est prise en compte : services publics, égalité hommes-femmes, laïcité, préservation de l'environnement et des ressources non renouvelables, Europe sociale, refus de la libre circulation des capitaux et du dumping fiscal, surpuissance et missions de la banque centrale européenne (BCE), politique de paix, fonctionnement démocratique de l'Union européenne. Rien.

    Les services publics restent soumis aux règles de la concurrence. La référence aux « héritages religieux » est maintenue.
    Aucun des obstacles à l'amélioration des règles sociales n'est levé. Les politiques environnementales sont stérilisées par les choix économiques ultra-libéraux. Le pouvoir de la BCE est préservé. L'inscription de la défense européenne dans la politique de l'OTAN, c'est à dire sa soumission aux Etats-Unis, et la militarisation de l'Europe sont confortées. La charte des « droits fondamentaux », déjà très insuffisante, reste vidée de toute portée pratique. Et, comme prévu par le traité constitutionnel, le système institutionnel actuel, profondément anti-démocratique, n'est pas vraiment transformé.
    Bref, on retrouve tout ce qui fait de l'Europe une zone aménagée de libre échange et de promotion des politiques néo-libérales, au lieu qu'elle se construise démocratiquement et propose une autre voie que le règne sans partage des multinationales et des marchés financiers.

    Nous sommes des partisans déterminés d'une Europe émancipée de cette tutelle des puissances financières, capable de refuser les politiques de domination agressive et les interventions militaires pour mettre en œuvre de nouvelles relations internationales, notamment avec les pays du Sud.

    Nous voulons une Europe fondée sur le refus de toutes les discriminations, le respect effectif de la diversité culturelle et la convergence par le haut des droits sociaux, des normes environnementales et des protections des consommateurs. Nous voulons une Europe bâtie sur la volonté et la souveraineté populaire. Voilà pourquoi nous refusons ce nouveau traité. Et nous proposons une démarche : l'élaboration d'un nouveau texte fondateur à la suite d'un processus démocratique, populaire et transparent ; puis sa ratification par referendum dans tous les Etats..

    Pour éviter que le peuple tranche, Sarkozy veut faire adopter le nouveau traité par la voie parlementaire. Rien ne dit qu'il pourra le faire. Les citoyens et les élus, quel qu'ait été leur vote le 29 mai 2005, doivent refuser que la démocratie et la volonté populaire soient bafouées et exiger un nouveau referendum."

    - Publié par le Collectif du 29 Mai :
    http://www.collectifdu29mai.org/

    ***

    "Des Traités Jumeaux" - Bernard Cassen 

    "A la suite des référendums français et néerlandais de 2005, le traité sur le fonctionnement de l'Union européenne (TFUE) abandonne le vocabulaire constitutionnel qui caractérisait le traité constitutionnel européen (TCE), et qui avait pour but de « graver dans le marbre » les principes libéraux.

    En outre, symboliquement, la « concurrence libre et non faussée » disparaît des objectifs de l'Union. Toutefois, au-delà de ces modifications et de quelques autres, le TFUE a pour but de faire entériner la quasi-totalité du contenu du TCE.

    Il en reprend notamment les dispositions institutionnelles :

    Un président du Conseil européen élu par les membres de ce Conseil pour deux ans et demi, renouvelable une fois ; un haut représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité commune (appelé ministre des affaires étrangères dans le TCE), par ailleurs vice-président de la Commission ; à partir de 2014, un système de double majorité (55 % du nombre d'Etats représentant 65 % de la population de l'Union) pour les décisions relevant de la majorité qualifiée, et une minorité de blocage de quatre Etats, avec des clauses transitoires jusqu'en 2017 ; également, à partir de 2014, la réduction du nombre de commissaires aux deux tiers du nombre d'Etats, au lieu d'un par Etat actuellement ; un élargissement du nombre de domaines relevant de la codécision entre le Parlement européen et le Conseil ; l'élection du président de la Commission par le Parlement.

    Comme dans le TCE, l'Union est dotée de la personnalité juridique. La Charte des droits fondamentaux (ancienne partie II du TCE) disparaît du corps du traité, mais c'est pour mieux réapparaître dans la déclaration 29, avec la même force contraignante. Encore faudrait-il relativiser ce dernier adjectif, puisque ce document est en retrait sur nombre de législations nationales et « ne crée aucune compétence nouvelle pour l'Union »...

    Même tour de passe-passe avec la « concurrence libre et non faussée » que M. Sarkozy se flatte d'avoir fait rayer des objectifs de l'Union. Elle y revient pourtant par le biais du protocole 6, renvoyant à l'article 3 (qui porte précisément sur ces objectifs !) et qui stipule que « le marché intérieur (...) comprend un système garantissant que la concurrence n'est pas faussée ».

    Autre « avancée », mise en avant par les partisans du TFUE :
    La possibilité pour l'Union européenne de légiférer sur les services publics, dits services d'intérêt économique général (SIEG). Son article 14 évoque effectivement la nécessité, pour l'Union et les Etats, d'assurer les conditions économiques et financières de l'accomplissement de leurs missions et, ce qui ne figurait pas dans le TCE, il ajoute que le Parlement européen et le Conseil en fixent les conditions.

    Mais, car il y a un « mais », ils restent, comme dans le TCE, soumis aux règles de la concurrence par les articles 86 et 87. Ce qui revient à nier leur raison d'être. Les éventuelles dérogations à cette subordination sont du ressort de la Commission, qui met en permanence en œuvre ses dogmes libéraux.

    Personne ne s'y trompe :
    le TCE et le TFUE sont bien des clones. M. Valéry Giscard d'Estaing, ancien président de la Convention pour l'avenir de l'Europe, fort jaloux de son œuvre, étend volontiers sa reconnaissance en paternité d'un traité à l'autre : « Les outils sont exactement les mêmes. Seul l'ordre a été changé dans la boîte à outils"

    (Monde Diplomatique - Décembre 2007)

    Lire aussi "Résurrection de la Constitution européenne": http://www.monde-diplomatique.fr/2007/12/CASSEN/15442

    ***

    Hebergeur d'images

    http://www.nousvoulonsunreferendum.eu/index.php

    ***
    Son : Interview Aurélie Trouvé (Coprésidente Attac)

    votre commentaire



  • Allez, en route dans le sud !

    Avec "Occitan Berbère" - Poble Mon Poble.

    Chez la Talvera : http://www.talvera.org/

    votre commentaire