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« 5000 ans d'erreurs » Collectif Mary Read.
« 5000 ans d'erreurs »
Frontières morales, mentales et intérieures
Des barbelés à perte de vue et des champs de mines
Quelques pauvres types qui gardent à vue, quelques champs de ruines
C'est juste une ligne qui sépare la même tribu et assassine des nomades
Une ligne pour ramener un tribut, quelques pillages
C'est 15 bornes de nanas sur le trottoir
Pour satisfaire les régions riches à quelques kilomètres d'écart
Une ligne qui tranche un territoire
Une ligne qui perpétue la guerre dans les mémoires
C'est une mer et ses noyés
Ses barques à trous pour convoyer
Ses morts rejetés sur le rivage
Ces corps qui se sont pris un mur dans le virage
C'est la raison de vivre de chaque Etat
Motif de guerre et d'engagement de soldats
Des haines de peuples laissées en gage
Des postes-frontières en héritage
Sans cesse se répètent les mêmes adages
De la Grèce aux Sahraouis, la liste est un infini lignage
Repasse en boucle le carnage
L'Homme est son pire bourreau, son propre preneur d'otages
Frontières terrestres et haines de l'extérieur
Ils lèvent des armées et marchent pour répandre leur terreur
Dis-nous donc ce qu'on peut faire après 5000 ans d'erreurs
Tous et toutes élevé-e-s en masse sous des drapeaux de fureur
Dans l'inconscience de l'autre, dans des modèles formateurs
Comme des prisons de glace, leurs frontières sont des leurres
On ne fera partie de la farce, on ne fera pas partie des leurs
tout c'est même son arme de combat, multiplier les horreurs c'est son gilet par balle...
Collectif Mary Read : http://collectifmaryread.free.fr/
En Ecoute : "Comment ils font" par Calavera
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Y aurait-il un lien entre « Collectif Mary Read » et le bouquin « Bastions Pirates » par le collectif Do or Die ???
Douze parties sur le siècle des pirates sont relatées dans le petit livre « Bastions Pirates ».
On peut lire « Femmes Pirates »....et découvrir qui était réellement Mary Read.
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Tout comme les pirates en général se définissaient comme étant en opposition avec les relations sociales du capitalisme émergeant aux 17ème et 18ème siècles, certaines femmes trouvèrent dans la piraterie une façon de se rebeller contre l'émergence des rôles et des genres.
(...)
Cependant, les femmes pirates au sujet desquelles nous en savons le plus sont Anne Bonny et Mary Read. Mary Read était une enfant illégitime, et fut élevée comme un garçon par sa mère afin de la faire passer pour son fils légitime parmi sa famille. Elle dû s'endurcir pour faire face à une vie difficile, et adolescente elle était déjà "audacieuse et forte". Mary semble avoir apprécié son identité masculine et elle s'engagea comme marin sur un navire de guerre, puis comme soldat Anglais lors de la guerre des Flandres. A la fin de la guerre, elle rejoignit un navire Hollandais à destination des Indes Occidentales. Lorsque son navire fut capturé par l'équipage pirate de "Calico" Jack Rackham, et Anne Bonny, elle décida de tenter sa chance avec les pirates. Il semble qu'elle aimait cette vie, et elle tomba bientôt amoureuse d'un des membres de l'équipage. Mais son amant eut un contentieux avec un autre pirate, qu'il dû régler selon leur tradition, c'est-à-dire "à l'épée et au pistolet". Mary le sauva en combattant et en tuant son adversaire avec un couteau après l'avoir provoqué deux heures avant le duel.
(...)
L'un des témoins à leur procès, une femme du nom de Dorothy Thomas, qui avait été faite prisonnière par les pirates, affirma que les femmes "portaient des vestes d'hommes, et des pantalons longs, et des foulards noués autour de la tête, et que chacune d'entre elles avait une machette et un pistolet en main". En dépit du fait que Read et Bonny portaient des vêtements d'hommes, leur prisonnière ne s'y trompa pas ; pour elle "la raison pour laquelle elle sut qu'il s'agissait de femmes c'était la grosseur de leurs seins."
Les autres prisonniers capturés par les pirates racontèrent que Bonny et Read "étaient toutes deux très débauchées, ne cessant de jurer, et toujours prêtes et désireuses de faire des choses à bord." Les deux femmes semblent avoir exercé un certain leadership ; par exemple, elles faisaient partie du groupe désigné pour s'occuper de l'abordage - un rôle confié aux membres les plus courageux et les plus respectés de l'équipage. Lorsque les pirates "apercevaient un navire, le traquaient ou l'attaquaient", les deux femmes "portaient des vêtements d'hommes", et en toutes autres occasions, "elles portaient des vêtements de femmes".Rackham, Bonny et Read furent pris en Jamaïque en 1720, par un sloop britannique. L'ensemble de l'équipage était ivre (un fait banal) et caché dans la cale - un seul d'entre eux hormis Read et Bonny eut le courage de se défendre. Ecoeurée, Mary Read fit feu avec son pistolet en direction de la cale "tuant un homme d'équipage et en blessant plusieurs autres". Dix-huit hommes d'équipage avaient déjà été jugés et condamnés à la pendaison lorsque les femmes arrivèrent au tribunal. Trois d'entre eux, dont Rackham, furent plus tard pendus à des emplacements de choix afin de servir d'instruction morale et d'"exemple public" aux marins qui passeraient à côté de leurs corps en décomposition.
Cependant, Mary Read insista sur le fait que les "hommes de courage" - comme elle - ne craignent pas la mort. Le courage était la vertu principale des pirates - car seul le courage leur permettait d'assurer continuellement leur survie. "Calico" Jack Rackham passa du rang de second à celui de capitaine lorsque le capitaine en charge, Charles Vane, fut destitué par son équipage pour lâcheté. C'est pourquoi Rackham connut une fin piteuse, lorsqu'il s'entendit dire par Anne Bonny, avant d'être pendu, que "s'il s'était battu comme un Homme, il n'aurait pas été pendu comme un Chien". Bonny et Read échappèrent toutes deux à l'exécution car elle "plaidèrent durant leur grossesse, et demandèrent à ce que l'exécution soit reportée. »
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