Un homme, San Ming, revient à Sandouping, dans la vallée des Trois Gorges, afin de retrouver sa femme et sa fille, qu'il n'a pas vues depuis 16 ans. La vallée des Trois Gorges est située au cœur de la république populaire de Chine, où l'un des plus gros barrage du monde a été construit sur le plus long fleuve d'Asie, le Yangzi Jiang ou Chang Jiang (fleuve bleu).
Entre temps, Shen Hong se déplace aussi pour revoir son mari fondateur du barrage et démolisseur des immeubles en ruine...

Dès les premières secondes, on est immédiatement embarqué dans la vie chinoise, à travers sa population et ses paysages.
Même si ce film est parsemé de longueurs, il nous montre les divers aspects de ce pays: la situation administrative, l'emploi, la prostitution, les rencontres, le monde du travail.
On voit ceux qui ont réussi, ceux qui survivent, ceux qui sont soucieux, ou songeurs comme si ils n'avaient jamais eu l'envie de vivre. Jia Zhang Ke filme avec finesse ces ouvriers chétifs, qui laissent parfois leurs peaux à cause des conditions précaires.
Ce film est un genre de documentaire, où le réalisateur a voulu mettre en lumière ces gens de la région de Hubei, objets du pouvoir !
« Still Life » porte bien son nom, « Natures mortes » !
Le film s'achève sur une vue d'un travailleur faisant le funambule, on se demande si la vie de cette population va changer...