• Les médias aux Usa et en France


    " Comment les médias US couvrent les conflits sociaux en France

    Quand il s'agit de mater une grève, les médias français peuvent compter sur la solidarité de leurs grands frères américains.
    Pour preuve, le traitement rigoureux infligé par la presse américaine au mouvement anti-CPE de mars 2006

    Compte tenu de l'hostilité que la plupart des médias américains vouent à la France anticapitaliste et de leur amour pour la globalisation, il y avait peu de chances qu'ils traitent avec sympathie le mouvement étudiant français du printemps 2006.

    (...)
    Dans un éditorial publié le 21 mars 2006, le Los Angeles Times décerne ainsi aux étudiants grévistes un "zéro pointé en économie", le CPE offrant l'immense mérite de "restreindre les protections trop généreuses" dont jouissent les travailleurs français.
    Le code du travail, voilà l'ennemi.

    "Rien d'étonnant, ricanne le quotidien, à ce que les employeurs français écrasés sous ce fardeau y regardent à  deux fois avant d'embaucher"
    (..)
    Le même jour, le New York Times exhorte les nations européennes à "assouplir leur législation sociale rigide et à abaisser le coût du travail" comme si le vieux continent ployait encore sous le joug du pacte de Varsovie. Hélas, se désole le journal, "peu de gouvernements ont le courage politique d'imposer ces changements à leurs sociétés".

    Inutile de signaler au lecteur qu'en réalité ces "changements " sont en cours depuis longtemps, et même déjà bien avancés.
    Pas un mot non plus pour expliquer au nom de quoi et de quelle manière une démocratie devrait infliger des lois impopulaires à des populations qui n'en veulent pas : le postulat coule de source.

    Autre évidence indiscutable : les salariés qui refusent d'abdiquer leurs droits sont des paresseux qui méritent le fouet. "Les manifestants ne veulent pas travailler," vocifère John Gibson, sur la chaîne Fox News, propriétaire du thatchérien Rupert Murdoch. "Ce qui les rend dingues, c'est la menace de se faire virer s'ils tirent au flanc".

    Selon ce fin commentateur, dont les expertises éclairent la vision du monde de dizaine de millions de téléspectateurs, "les jeunes Français sont furieux parce qu'ils n'ont plus les mêmes chances qu'autrefois d'occuper un emploi garanti à vie où on les paie à ne rien faire, comme c'était le cas pour leurs parents".

    Les chaînes rivales confortent cette analyse. Sur ABC, propriétaire de Disney, la présentatrice Elizabeth Vargas souligne que "les Français ont longtemps bénéficié de privilèges de toutes sortes auxquels d'autres peuples du monde n'ont jamais eu accès". Suit  un reportage où l'on voit un échantillon de cette peuplade étrange lancer effrontément à la caméra : " nous ne pouvons pas laisser nos patrons nous virer sans aucune raison. - C'est pourtant ainsi que cela se passe partout ailleurs!' lui répond abasourdi l'envoyé spécial David Wright.
    (...)

    Suite à lire sur le Plan B : http://www.leplanb.org/

    En France :

    Hebergeur d'images
    (Tiré du Plan B)

  • Commentaires

    1
    Dimanche 23 Décembre 2007 à 15:33
    Agnesé...
    ...Tout le monde vx du taf & des tunes, BUT C quand même kéblo, ici! J'connais plein de collègues (certains nettement anti-Sarko) avec des p'tits projets médias plein les poches, qui ne peuvent même pas se permettrent d'employer qqs journalistes-collaborateurs, en leur fournissant des fiches de paie de pigistes. Bonjours les stages non-rémunérés...! Là, on n'en est même pas au débat CDD-CDI (sésame du logement - à condition de gagner trois fois+ que son loyer)... Les correspondants US / UK n'y comprennent qué dal, Agnesé...! Normal..! Ya qq chose qui cloche...:-)
    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :